La liste de familles françaises de Smyrne que je partage ici n’a pas plus de prétention exhaustive que les autres listes de mon site. Elle puise à de nombreuses sources et doit notamment beaucoup aux divers travaux et publications de feu Livio Missir (voir Bibliographie).
Après avoir commencé par recenser les patronymes de familles françaises mentionnées par Livio Missir dans ses publications, j’ai progressivement ajouté de nombreux patronymes découverts lors de mes recherches personnelles, de mes lectures, et de mes échanges avec d’autres descendants de familles françaises de Smyrne.
Outre les citoyens français ‘de souche’, qui sont venus de France à Smyrne (généralement pour y faire des affaires), la liste comprend des familles devenues françaises par naturalisation ou encore des familles de ‘protégés français’ (sauf les arméniens persans, dont beaucoup jouissaient de ce statut, mais que j’ai fait figurer dans une catégorie distincte, celle des arméniens catholiques de Smyrne, pour faciliter la tâche de ceux qui font des recherches spécifiques sur cette communauté).
L’indication de la ville/région d’origine ou de la profession de certains membres de ces familles est mentionnée lorsqu’elle m’est connue.
Notes explicatives :
(1) Les initiales SP signifient que Livio Missir a relevé des pierres tombales portant les noms de ces familles dans l’Eglise Saint-Polycarpe (SP), paroisse française de Smyrne.
(2) Le signe (?) signifie simplement que je dispose de peu d’informations sur une famille, mais suffisamment pour pouvoir l’inclure dans le tableau des familles françaises de Smyrne.
Tableau Non Exhaustif à compléter avec votre aide:
Amic | SP. Ancêtres du Président Thiers et cousins des Chénier (d’après Livio Missir). |
Arnaud | ( ?) |
Ayrolles | SP |
Barbier | SP |
Belhomme | SP. Originaires de Marseille. |
Blacque | La famille, originaire de Marseille, comptait parmi ses membres Alexandre Blacque, avocat ‘fort estimé dans le Levant’, député du commerce de la colonie française de Smyrne, collaborateur puis copropriétaire et directeur du Spectateur Oriental. Après quelques tensions avec les autorités françaises (voir la fiche sur Tricon ci-dessous), il fonda en 1828 un autre hebdomadaire : le Courrier de Smyrne, sur une ligne éditoriale assez turcophile. Il en fut écarté après de nouvelles tensions avec la Russie et quitta Smyrne et le Courrier pour aller fonder et diriger à Constantinople, sur invitation de Mahmoud II, le Moniteur Ottoman. Il décéda quelques années plus tard (1836) à Malte ; à la désolation du Sultan qui fit verser une pension à sa veuve et à ses deux fils pour leur éducation en France. Source : Note sur les Journaux Français de Smyrne à l’époque de Mahmoud II, Louis Lagarde, Journal Asiatique, 1950 (note lue et résumée par X. Forneris Mirzan). |
Blancart | SP. Négociants. |
Bonnal | Originaires du Languedoc |
Bonnet | SP |
Boulanger | SP |
Bounin | SP. Honoré Bounin, député de la ‘nation’ française de Smyrne. Sa femme Anne Catherine était née dans la famille Mattheysz (L.Missir) |
Boyer | SP |
Brest | SP. Les Brest comptaient des consuls de France à Milo de ‘père en fils’. |
Brunel | ( ?) |
de Cadalvène | Famille originaire de Carcassonne |
Caporal | SP. Un descendant de cette famille, Jacques Caporal, a énormément contribué à faire progresser les recherches sur les familles levantines de Smyrne. |
Castellan | SP. Marseille. |
Chabaud | SP. Marseille. |
Clary | Famille originaire de Marseille, marchands de soie. La famille comptait un consul de France à Chios et serait également liée (selon certaines sources) aux familles royales de Suède et d’Espagne |
Cousinéry | SP. Marseille. |
Couturier | SP. Marseille. |
Dalest | A Smyrne depuis la fin du 17ème siècle |
Datodi | Origine génoise de Chios; le chevalier François Datodi était rédacteur et propriétaire dans les années 1890 du journal commercial francophone Les Affiches Smyrnénnes |
Damas (de) | SP |
Daumas | Grande famille française d’origine provençale (peut-être originaire de Grasse) et à laquelle ma branche Mirzan était liée. |
Dauphin | SP. Marseille. Une Ursula Dauphin était née dans la famille Mattheysz |
Dejean | SP. Marseille |
Desbordes | SP. Paris |
Desribes | Puy-de-Dôme |
Dubourdieu | SP |
Dupuy | Marseille. Négociants et diplomates. Jean, François, et Honoré Dupuy figurent parmi les premiers consuls de France à Smyrne (à eux trois ils assurent la charge sans interruption de 1624 à 1684) |
Escalon | SP. Marseille. |
Fabre | Provençaux |
Fauvel | ( ?) |
Floquin | SP |
Fonton | SP |
Gaspary | SP |
Gay | SP |
Gignoux | Lyon |
Giraud | SP. Famille alliée aux La Fontaine et Whitall (voir ma page sur les familles anglaises). Le premier Giraud établi à Smyrne fut probablement Jean-Baptiste Giraud, royaliste, établi dans l’Echelle du Levant vers 1780. Un des piliers de la communauté française de l’époque, il est enterré à St. Polycarpe. C’est un Giraud de Smyrne qui mit sur pied la première usine de coton de Turquie. D’après Alex Baltazzi, Jean Baptiste Giraud vint d’Antibes en 1767 à Bornova et épousa Hélène Cortazzi, fille du marchand et Consul de Venise à Smyrne, Luca Cortazzi (http://levantineheritage.com/note54.htm).
Sur la généalogie de la famille Giraud, voir: |
Gondran | SP. Originaires de Montpellier, à Smyrne depuis le début du 18ème siècle. |
Granier | SP |
Guizol | SP |
Guys | SP |
Icard | SP. Au Levant depuis le début du 18ème siècle ; inspecteurs du commerce du Levant |
Jubelin | SP. Marseille |
La Fontaine (de) | SP. Français ou Suisses |
La Forêt (de) | SP |
Laguerre | (?) |
Laugier | SP. Marseille |
Ledoux (ou Ledoulx) | SP |
Loir | SP. Famille de Pau ou de Paris |
Majastre | SP. Famille de Provence, alliée aux Cortazzi, qui comptait un consul de France à Antalya |
Mathon | (?) |
Michel | SP |
Mihière | SP |
Mille | Autrefois les Millio, latins de Chios, devenus Français |
Montaigu (ou Montagu) | (?) |
Montesquieu | SP |
Nerciat (de) | SP. Le baron Auguste Andrea de Nerciat fut drogman de France (L. Missir) |
Negret | (?) |
Pagy | SP. Une des plus anciennes familles françaises de Smyrne. D’origine marseillaise, Gabriel Pagy vint à Smyrne dans les années 1700 à la demande de la Chambre de Commerce de Marseille pour s’occuper du commerce entre Smyrne et la France. Sa compagnie (G. Pagy) était pendant longtemps une des principales sociétés privées de négoce de coton. |
Peiron | SP |
Péleran (de) | SP. Gaspar de Péleran fut consul de France à Smyrne |
Racord | SP. Un Racord fut chirurgien de l’hôpital français de Smyrne |
Radice | SP. Saint-Tropez |
Rafinesque | (?) |
Rémusat | SP |
Rians (de) | ( ?) |
Roboly (ou Roboli), | SP. Illustre famille du Levant, originaire d’Aix en Provence, établie en Turquie depuis 1640, et qui comptait dans ses rangs un représentant du Roi de France à Constantinople. |
Rolland | ( ?) |
Rossi | SP |
Roubaud | ( ?) |
Roustan | SP |
Routier | SP. Originaires de Toulon, avocats, journalistes, consuls… |
Roux | Famille originaire de Provence. D’après Guy de Lusignan (Mes Familles, Nos Mémoires, Les Editions Universelles), son arrière-grand-père Simon Clément Roux est un instituteur, né à Marseille en 1790 et décédé à Constantinople en 1855. Fils de Clément Roux né à Arles et de Euphrosine Guirard née à St Tropez. Il s’installe à Smyrne en 1815 et y épouse Annunciata Mamachi de Lusignan, fille de Pierre M. de Lusignan et d’Antoinette Bargigli. Il fonde une école française à Smyrne et, semble t’il, une autre à Constantinople. |
Saint-André (de) | SP |
Salzani | SP. La famille comptait un ‘député du commerce’ de la colonie française de Smyrne et un banquier de Lamartine. |
Sapet | SP |
Schmaltz | SP. Le colonel Julien Schmaltz fut consul général de France à Smyrne. |
Tastavin | SP. Originaires de Joyeuse en Ardèche |
Teisseire | SP. Marseille |
Textoris | SP. Toulon |
Thoron | SP |
Tricon | SP. Charles Tricon fut directeur d’un mensuel francophone de Smyrne, Le Smyrnéen, qu’il fonda en 1824. Face aux difficultés financières du journal il en passa la direction à un compatriote, M. Roux, tout en en conservant la propriété. Après des tensions avec le palais ottoman, Roux en suspendit brièvement la publication puis la fit reparaitre très rapidement sous le nom de Spectateur Oriental, cette fois ci un hebdomadaire. Certains notèrent le passage d’une ligne pro-grecque (Le Smyrnéen) à un ton quelque peu hellénophobe (Spectateur Oriental) sous la direction d’Alexandre Blacque. A la suite d’articles critiques sur la politique orientale du gouvernement Martignac, l’hebdomadaire fut fermé en 1827 par décision de Castagné, gérant du consulat de France à Smyrne et sous la protestation de la colonie des commerçants français. Source : Note sur les Journaux Français de Smyrne à l’epoque de Mahmoud II, Louis Lagarde, Journal Asiatique, 1950. |
Vigoureux | Il semble qu’un Vigoureux était imprimeur et s’occupait notamment de l’impression du Spectateur Oriental sus-mentionné. |